NON à l'initiative pour la souveraineté alimentaire

NON à l'initiative pour la souveraineté alimentaire

Les délégués du PEV bernois ont décidé le non à l’initiative populaire «Pour la souveraineté alimentaire» par 37 voix contre une. L'initiative populaire demande que la politique agricole soit orientée sur une agriculture paysanne régionale. Cela doit être atteint grâce à l’intervention étatique.

Les revendications de l’initiative sont, du point de vue du PEV, déjà largement couvertes par la politique agricole de la Confédération ainsi que par la Constitution complétée en septembre 2017 par le peuple par l’article sur la sécurité alimentaire.


Arguments

  • Les revendications sont déjà prises en considération par la politique agricole actuelle, comme le développement d’une agriculture paysanne diversifiée et durable, la protection des terres arables ou l’interdiction des subventions à l’exportation dès 2019.
  • L’art.104a pour la sécurité alimentaire accepté récemment  par le peuple constitue une bonne base pour le développement de la politique agraire dans cette direction.
  • L’importation de denrées alimentaires est soumise à certaines conditions et à des droits de douanes plus élevés ou même totalement interdit, ce qui est contraire au droit commercial international.
  • La marge de manœuvre de la Suisse en matière de commerce extérieur serait réduite en raison des restrictions d’importation de denrées alimentaires et aurait des effets négatifs sur le marché du travail.
  • La revendication que tous les produits agraires et denrées alimentaires importées répondent aux normes de qualité suisse est en contradiction avec la politique commerciale internationale, les obligations commerciales de la Suisse et avec les prescriptions européennes. Des contre-mesures pourraient être prises par les pays étrangers en tant que réponse.
  • Les consommateurs paieraient le prix d‘une protection plus étroite des frontières sous la forme de denrées alimentaires plus chères, ce qui toucherait les personnes ayant de petits revenus de manière très sévère.
  • L’intervention étatique et les ingérences dans le marché augmenteraient la différence de prix avec les pays voisins diminuant ainsi la compétitivité de l’économie et de la filière alimentaire suisse.
  • L’initiative est tournée vers le passé. Elle est dirigée vers le protectionnisme et l’économieplanifiée et va à l’encontre du système économique de la Suisse

Christine Grogg, députée au Grand Conseil, Bützberg