OUI au concordat sur le transfert de Moutier

OUI au concordat sur le transfert de Moutier

Le 22 septembre, nous voterons sur le concordat de Moutier. Tom Gerber, député du PEV, explique pourquoi nous devons approuver le projet.

Ce concordat sur lequel nous sommes appelés à voter, est un pas de plus sur le chemin qui mène Moutier à quitter le canton de Berne, mais aussi sur le chemin qui doit sceller la fin de la Question jurassienne. Un chemin qui est paré de relents émotionnels. Ce concordat est le fruit de longues négociations et il nous revient uniquement le rôle sanctionner le paquet de cette négociation.

Je pense que le résultat des négociations est assez équilibré, parce que chaque partie ne semble pas entièrement satisfaite et je ne le suis que partiellement surtout si j’écoute mes tripes, mais il me semble assez improbable d’obtenir beaucoup mieux en retournant à la table des négociations.

Tout le processus vise la fin de la Question jurassienne et un des éléments essentiels est la suppression des articles constitutionnels qui sous-tendent la Question jurassienne. La question me semble bien réglée. Une acceptation permet au processus de se poursuivre. Pour notre région, une bonne dynamique est en route, notamment avec le projet Avenir Berne Romande (ABR) ; avancer et terminer cette histoire qui n’a que trop durée n'est que positif.

Un refus renverrait le Gouvernement bernois à la table des négociations et je ne crois pas vraiment que le résultat sera bien meilleur, mais nous rallongeons la durée et ceci est clairement défavorable à la région. Refuser le concordat ne permettrait pas d’empêcher la ville de Moutier de partir dans le canton du Jura. Pour se faire, il faudrait convaincre les Jurassiens de le refuser.

Je comprends les personnes qui doutent de pouvoir clore vraiment la Question jurassienne surtout quand des fanatiques continuent de jouer la provocation. Je suis cependant convaincu que les fanatiques vont mourir avec leur fanatisme, mais clore la Question jurassienne passe par une normalisation des relations et ceci induit que nous devons parfois combattre nos propres ressentiments.

J’aimerais cependant rajouter que le canton de Berne devra rester ferme ces prochaines dizaines d’années et refuser toute nouvelle discussion territoriale.

Je vous invite à accepter ce concordat.

Tom Gerber, Député, Reconvilier